Imaginez le scénario suivant : vous montez dans votre voiture le matin et elle détecte automatiquement que vous voulez vous rendre au travail. Dans l'habitacle confortable du véhicule, votre siège est automatiquement réglé et votre musique préférée est diffusée. Vous pouvez passer le temps sur les portails d'information ou les réseaux sociaux pendant que votre chauffeur choisit l'itinéraire le plus rapide vers votre destination et vous y transporte de manière autonome et sûre. Bien sûr, non sans vous signaler en cours de route la station-service la moins chère des environs.

De grandes sociétés contribuent au développement des voitures intelligentes 

Ce qui ressemble encore aujourd'hui à de la science-fiction pourrait bientôt devenir réalité. Le fait est que les entreprises automobiles et technologiques travaillent déjà assidûment au développement de véhicules "intelligents". Parmi eux, on trouve bien sûr des géants de la technologie comme Apple et Google, ainsi que Daimler, BMW et de nombreux autres grands constructeurs automobiles. La grande vision est plus qu'une voiture à conduite autonome, mais un lieu où les gens entièrement connectés peuvent utiliser leur temps à bon escient. Travail, divertissement et communication, la voiture du futur est en quelque sorte un troisième espace de vie aux côtés de la maison et du bureau.

Une industrie aux grandes visions

Bien sûr, l'intégration de la technologie dans les automobiles n'est pas nouvelle. Il y a déjà beaucoup de technologie dans chaque voiture moderne, des systèmes de stationnement automatique au pilotage automatique en passant par la connectivité des smartphones. Mais dans la "Silicon Valley", le fief de l'industrie "high-tech", les gens travaillent d'arrache-pied sur des idées bien plus grandes. Bosch, par exemple, mène actuellement des recherches sur une technologie qui reconnaît automatiquement le conducteur et effectue les réglages appropriés dans la voiture. BMW et Audi veulent développer des voitures capables de trouver de manière autonome des places libres dans les parkings. Et BMW et Volkswagen travaillent ensemble sur un système de contrôle gestuel qui peut exécuter des commandes sans écran tactile.

À l'occasion du salon technologique CES de Las Vegas, Daimler a présenté le prototype d'un véhicule à conduite autonome qui peut être appelé par une application pour smartphone. L'intérieur futuriste du modèle F015 ressemble plus à un salon qu'à un intérieur de véhicule un volant est ici superflu.

Un intérêt croissant pour l'Allemagne

Selon une étude de l'association industrielle Bitcom, un citoyen allemand sur trois peut s'imaginer voyager dans un véhicule autonome. Le groupe des 30 ans est particulièrement ouvert d'esprit : ici, pas moins de 41 % d'entre eux sauteraient dans le vide. Quoi qu'il en soit, la technologie intégrée aux voitures est déjà très appréciée et est même considérée comme allant de soi par de nombreux conducteurs. L'étude Bitcom susmentionnée a également montré que la connexion à un smartphone est plus importante pour beaucoup que la puissance du véhicule (49 contre 47 %).

À quand les voitures autonomes ?

Selon le constructeur, des véhicules comme le F015 présenté par Daimler devraient participer à la circulation d'ici 2030. D'ici là, cependant, il reste un certain nombre d'obstacles à surmonter. Avant tout, les questions relatives au droit de la circulation routière entravent la mise en œuvre des véhicules autonomes : les erreurs des systèmes automobiles pouvant avoir de graves conséquences, la question de la responsabilité, par exemple, doit être clarifiée. Un autre défi consiste à coordonner la technologie automobile et l'électronique à long terme. Après tout, alors que la durée de vie d'une voiture est d'environ 15 ans, l'électronique grand public se développe à une vitesse fulgurante ; chaque année qui passe apporte son lot de changements et de tendances. Enfin, la question de la protection des données soulève également des interrogations. Qui devrait avoir accès aux données des véhicules, les constructeurs automobiles ou les entreprises technologiques ? Une sécurité suffisante doit également être assurée. Les premières attaques de pirates informatiques contre des systèmes de véhicules intelligents ont déjà eu lieu.